mardi 2 septembre 2014

Al Norte de la BAJA

Le Mur de Berlin, on en a beaucoup parlé à l'époque mais maintenant c'est un peu comme parler de la guillotine ou du premier Spoutnik. Par contre entre les States et le Mexique le Mur existe toujours, il est même orné d'une tournée de fil barbelé obscène à son sommet mais on en parle pas, autant que l'on parle du Mur qui "protège" Israël, d'ailleurs.
Quitter les States et entrer au Mexique c'est un peu comme quitter l'enclave espagnol de Melilla et aller à Nador au Maroc. Il y fait aussi chaud, les odeurs changent d'un coup, c'est un peu moins propre et la queue des candidats à franchir la frontière est plus longue d'un côté de la frontière que de l'autre...
Des passants européens à vélo? non, ce n'est pas vraiment prévu. L'agent d'Immigration sur place au Poste de Tijuana est un peu gêné. Je n'ai pas les formulaires nécessaires, qu'il nous explique, il va falloir vous rendre à l'aéroport, là vous trouverez les papiers qui feront preuve de votre rentrée officielle au pays...
25 km plus loin et une confrontation d'homme à homme avec la circulation sportive de cette ville tellement crainte et on a le droit de se mettre en règle. Contre 20 € on nous délivre une autorisation de rester 190 jours au Mexique.
Encore un peu sous l'influence du décalage horaire, la chaleur du premier jour au Mexique, la fatigue du premier jour de vélo, à Playas de Rosarito, après avoir mangé les premiers d'une probable longue série de haricots je dors pendant 10 heures le sommeil des innocents.
On longe la côte pour la plupart du temps mais la route rentre des fois dans le pays entre Rosarito et Ensenada. Ça monte jamais très haut mais à répétition de 200 à 400m, ça use, ça use les jambes.  La nature s'est un peu vengé par ci et par là, la voie express payante est très abimée par des intempéries importantes d'il y a quelque temps et elle est désormais fermée à la circulation ce qui fait que la totalité du trafic passe par la même route, Notre route, avec en bonus pas mal de Road Works...quelques camiones sont plus pressés que d'autres et ils nous le font savoir et sentir, pas toujours drôle comme situation. Le Pacific est grandiose, les surfeurs en profitent, il y a beaucoup de touristes américains, ce n'est pas loin, c'est bon marché et Labor Day leur donne l'occasion.








Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire