mercredi 10 septembre 2014

Entre El Rosario y Guerrero Negro


Après 4 jours de traversée d'une région que l'on peut appeler désertique nous sommes arrivés au centre géographique de cette péninsule qui est la Baja California.
   Guerrero Negro. 
  370 km de montagne, de vent, de pluie orageuse, de soleil écrasant, de reptiles j'imagine, vu le nombre de serpents écrasés, de quelques beaux spécimens de rapaces et de cactus.
 Un monde hostile à l'homme mais un monde d'une beauté rare.
Vaut mieux partir préparé. A part parfois une "rancho" ou une "llantera" qui vend des sodas et des chips qui arrachent, espacé les uns des autres de chaque fois plus de 50 km il y a en tout et pour tout deux ou trois hameaux avec un zeste de civilisation et de quoi pouvoir manger: Catavinha, Punta Prieta et Rosalito.
Que peuvent trouver à manger le bétail qui rôde dans ce désert?





Un soir nous avons planté notre tente à côté d'un rancho.
 Ces jours le cyclone Norbert remontait la côte du Pacifique venant du Sud, de La Paz, vers le Nord de la Baja, en fait vers San Diego. Dans la journée le vent s'était déjà tourné de côté et nous soufflait de face comme cela n'était pas permis. Des bourrasques d'air chaud nous obligeaient de pédaler dans les descentes. Les gens se faisaient des soucis pour nous...ils avaient vu des nuages!
Comme en témoigne la photo dans la salle à manger il y avait déjà une mini chapelle. Mais les gens nous disaient qu'on pouvait se réfugier dans leur vrai chapelle, construite à côté de la maison principale, si jamais dans la nuit la pluie était trop forte. La pluie est tombée que le lendemain soir, un vrai déluge.












Il y a les gens qui attirent les moustiques, le mauvais temps, les accidents...
Moi, ma spécialité, c'est les crevaisons.
4ième crevaison depuis 10 jours et chaque fois un autre objet qui fout la merde.
Des épines, des bouts de ferraille...
Vive les flaques d'eau en plein désert!







Aussi nous avons rencontré Ruben, jeune allemand et Jacob, jeune américain.
L'un venant de Vancouver et l'autre venant de Fairbanks.
On a fait un campement ensemble avec Ruben.
Il vient de finir des études de géographie et il fait ce long voyage avant d'attaquer la vie de travailleur.






La nuit, quand il faut se soulager, vaut mieux mettre des chaussures solides pour sortir de la tente!
Bien sur, il y a des épines sur les plantes mais il y en a aussi, et beaucoup, tombées par terre...






Guerrero Negro....
La première après 4 jours




On ne peut pas dire que les habitants de la Baja del Norte sont très ouverts, très accueillants, très spontanés.
Je les trouve plutôt, je ne sais pas si cela se dit, "neutres" et indifférents.
Peu de chauffeurs, ni de camions, ni de voitures, te saluent le long de la MEX 1.
C'est plutôt rare dans une région désertique.
En Alaska par exemple, a plusieurs reprises, "des" gens s’arrêtaient pour nous demander  si nous n'avions pas besoin de quelque chose. Des touristes et des locaux.
Ici, jamais. C'est un peu décevant.
Par contre je trouve leur conduite exemplaire. C'est rare qu'un véhicule nous importune sur la route.
Peut-être parfois les carro's, les bus de ligne qui foncent comme des malades.
Malheureusement aussi sont le nombre de morts le long des routes.
Inimaginable le nombre de croix....





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