dimanche 27 janvier 2013

LU dans COURRIERINTERNATIONAL

MALI Le prélude d'une catastrophe imminente

L’intervention française au Mali risque d'aggraver une situation qui aurait pu se résoudre par une approche politique, estime Olivia Rutazibwa, journaliste et chercheuse belgo-rwandaise.
Les soldats français ont été relevés par les forces armées maliennes à Markala, pour poursuivre leur action plus au nord, en direction de Diabali - Ministère de la Défense Les soldats français ont été relevés par les forces armées maliennes à Markala, pour poursuivre leur action plus au nord, en direction de Diabali - Ministère de la Défense
"Merci à la Belgique !" et "C’est dans le besoin que l’on reconnaît ses amis". Les réactions sont impressionnantes. Sur le site Malijet.com, de très nombreux Maliens expriment leur satisfaction devant l’aide militaire [essentiellement logistique] que nous envoyons depuis la Belgique en direction de Bamako. Une année de chaos politique a scindé leur pays en deux et un flux ininterrompu d’histoires les plus folles circulent sur des djihadistes qui recouvrent leurs femmes d’un voile. Certains Maliens se réjouissent – et on les comprend – de voir le monde se tourner enfin vers eux.
Et pourtant… L’expérience nous a appris que l’aventure militaire dans laquelle se lancent avec précipitation la France et ses alliés – on pense forcément aux Américains et à leurs alliés en Irak et en Afghanistan – pourrait être le prélude à une catastrophe imminente. Une intervention militaire à l’étranger se solde rarement par un succès. Les raisons qui expliquent ce phénomène (j’en citerai trois) sont assez simples et valent pour la plupart des interventions étrangères. Le Mali ne fait pas exception.

Les trois raisons de l'échec

Pour commencer, ceux qui décident d’intervenir ont rarement des motivations qui correspondent aux besoins et aux intérêts à long terme de la population. Si la France est aussi nerveuse à l'idée de voir Bamako tomber aux mains des forces anti-occidentales, c’est surtout pour des raisons économiques et idéologiques. Selon toute probabilité, les griefs qui perdurent depuis des décennies entre les Touaregs dans le Nord, la crise politique à Bamako et la misère de tous les Maliens passeront au second plan lors de cette opération militaire.

Ensuite, la lecture du conflit par ceux qui apportent leur aide est non seulement simpliste, mais elle est aussi, la plupart du temps, influencée par des intérêts spécifiques. Habituellement, on montre un problème du doigt et on l’amplifie, et, au final, l'intervention ne fait qu'aggraver les difficultés. Là encore, les exemples de l’Irak et de l’Afghanistan sont suffisamment évocateurs. Mais, au Mali aussi, nous risquons avec nos bombes de mettre dans le même sac, sans y prendre garde, l’islam politique, le djihadisme et le terrorisme.

Enfin, l’aide repose en partie sur la conviction que les parties concernées ne sont pas en mesure de régler elles-mêmes leurs problèmes, alors que c’est justement là – dans la négociation – que réside l’espoir de toute paix durable.
C’est le paradoxe de toute forme d’intervention, tant politique que militaire. Quiconque entend vraiment faire quelque chose d’utile de l’extérieur ne peut malheureusement pas apporter de solution univoque au problème. La paix ne peut fleurir que sur un terrain de confiance mutuelle, et cette confiance s’instaure justement lorsqu’on s’efforce de parvenir ensemble à une solution. Une intervention étrangère externalise cette confiance.

Cela vaut aussi pour le Mali. Autour de la table des négociations, les islamistes d’Ansar Dine, les Touaregs et les autorités maliennes étaient bien obligés de traiter ensemble, mais, aujourd’hui, tout le monde compte sur la France et ses alliés pour résoudre la situation. Inutile de démontrer que nous sommes incapables de satisfaire ces attentes.

Un plan international qui semblait prometteur


Et ce qu’il y a de triste, c’est que, jusqu’à récemment, les conditions semblaient prometteuses au Mali. Depuis près d’un an, une solution était recherchée et un plan international avait été conçu [une opération militaire ouest-africaine devait avoir lieu dans le nord du Mali à la suite d'un accord passé en septembre entre la Cédéao et Bamako], qui se distinguait du mantra classique de la Françafrique (le genre de projet où l’ancien pays colonisateur ou une autre puissance occidentale joue les je-sais-tout, après avoir brandi et amplifié une menace imminente et inéluctable envers la "paix et la sécurité internationales", et se présente manu militari comme la solution la meilleure et la plus immédiate).
La résolution 2085 des Nations unies de la fin décembre témoigne de la profonde conviction que le fond du problème au Mali est politique et qu’une solution durable ne peut être que l’aboutissement d’une approche patiente, d’un dialogue et d’un mécanisme auquel s’attellent les parties concernées.
Actuellement, il est impossible de savoir précisément qui a poussé le Mali sur la voie d’une intervention occidentale rapide et pour quelle raison. D’ailleurs, dès qu’une situation se détériore, il paraît toujours déplacé de s’arrêter à ces considérations. Mais nous ferions pourtant bien d’y réfléchir plus à fond pour la suite de cette aventure militaire inconsidérée.
Note :Olivia Rutazibwa est journaliste spécialiste de l’Afrique à Mondiaal Niews et chercheuse au Centre d’études sur l’UE à l’Université de Gand.

dimanche 13 janvier 2013

Oubliez tous le vélo en carbone et pensez vélo en carton!!

Une vidéo vous est présentée à la fin du texte.

Israël invente le vélo en carton recyclé : 7€ pièce pour révolutionner le transport moderne !

Publié le : 24 juillet 2012
Print Friendly
Ils sont faits de carton recyclé, peuvent résister à l’eau et l’humidité, ne coûtent que 7€ pièce… Izhar Gafni peut-être heureux de son invention : un vélo qui pourrait bien devenir le véhicule vert de demain.
Résident dans un kibboutz situé dans le désert du Néguev (Kibboutz Bror Hayil), Gafni a créé ce vélo pour « prouver à ses collègues ingénieurs qu’il est possible de créer un vélo à un coût quasi-nul. »
Un vélo en carton recyclé
Le vélo de Gafni redéfinit la notion de transport écologique dans tous les sens. Il est respectueux de l’environnement dès les premiers stades de la production et ce, tout au long de la création du produit final. Les vélos sont fabriqués à partir de carton recyclé.

La principale utilisation, comme n’importe quel vélo, est de prévenir la pollution tout en encourageant l’activité physique et l’exercice. Dans une interview avec Newsgeek, Gafni a déclaré que le coût de production pour ses bicyclettes recyclées est d’environ 7 à 10€ pièce.

«J’aime vraiment les vélos, et quand j’ai travaillé aux Etats-Unis je me suis renseigné en Californie pour voir si quelqu’un a déjà pensé créer une bicyclette en carton. À ma grande joie, j’ai découvert des concepts similaires basées sur le bambou. Mais quand j’ai commencé à me renseigner auprès d’ingénieurs sur la création d’un vélo en carton, on m’a envoyé baladé affirmant que c’était impossible à réaliser. Un jour, je regardais un documentaire sur la production du premier jet jumbo – un ingénieur de l’équipe avait alors dit que la création de ce jet serait impossible – cela m’a fait ouvrir les yeux : j’étais sur d’aller dans la bonne direction. »
Gafni, a décidé de prendre ce projet personnel à cœur et a mené plusieurs expériences pour voir comment il pourrait rendre le carton recyclé assez solide pour supporter une personne pesant jusqu’à 140 kilogrammes. Enfin, il a créé plusieurs prototypes, tous qui tenaient la route… mais trop volumineux.
« Mes premiers prototypes ressemblait à des boîtes de livraison à domicile. Ils étaient lourds. Quand je rencontrais de possibles investisseurs, il était difficile d’expliquer ma vision ultime de ces vélos. Mais après beaucoup de travail, j’ai produit un vélo en carton qui ne ressemble en rien à un vélo en carton comme on pourrait le penser. La bicyclette est revêtue d’une couche solide de matériau brun et blanc, rendant le produit fini similaire à un vélo en plastique léger.
Au grand public, ce vélo devrait être vendu entre 40 et 70€… Et il sera bientôt possible d’ajouter un petit moteur électrique au vélo, que l’on pourra détacher et charger au bureau et à la maison à tout moment.
Une innovation de plus à la Start-up Nation !
Lynda Aldor – JSSNews
Pour contacter le créateur du vélo : izharg1 (@) gmail.com

 http://vimeo.com/37584656