mardi 23 septembre 2014

Oh le beau camion



Inutile certainement de vous dire que notre car annoncé pour 10H30 est arrivé à Ciudad Constitucion à 14H.
Ses excuses sont vite acceptées quand on sait qu'il fait tous les jours un aller-retour,  non-stop, Tijuana - La Paz.
Plus de 1650 km aller simple et vu les évènements d'ouragan des derniers jours...
On n'avait pas fini de demander au chauffeurs, ils sont toujours deux, si il y avait de la place pour nos vélos qu' ils étaient déjà couchés dans la soute.
On n'a jamais été embêté par le cyclone Polo parce que il s'est dévié vers le Pacifique avant de s'attaquer à la péninsule. Pas plus mal. 
Mais nous n'avons pas regretté d'avoir pris le bus parce que la route jusqu'à La Paz était monotone, étroite, presque en ligne droite et baignée sous un soleil de plomb.

La ville de La Paz nous a un peu déçue.
L'affluence des touristes fuyant la partie Sud, les belles plages autour de Cabo San Lucas et de San Josa del Cabo, était telle que tous les hôtels étaient pleins à craquer. Nous avons du accepter une chambre sans électricité, il y faisait chaud, très chaud.
Beaucoup de dégâts dans les rues et l'ambiance estivale était plus que plombée.
Par contre admirez la beauté du Malecon...







Le plan original était de passer par le ferry La Paz - Mazatlan.
Il ne naviguait pas jusqu'à nouvel ordre.
On a donc fait la queue pour des billets La Paz - Topolobambo.
Je gardais les vélos et Zim se met à parloter avec un chauffeur de camion, son voisin de queue.
Entre guillemets, ici, les gens respectent scrupuleusement l'ordre dans les queues ce qui est assez surprenant quand on vient de notre pays.
Une fois à bord, on tombe à nouveau sur Martin Gonzalez Rosas, ça chante déjà, non? et...du fil en aiguille il décide de nous attendre avec son beau camion Castores à la sortie du port...demain matin.
Il roule à vide et va directement de Los Mochis à Guadalajara, plus de 1000 km!
Quelle aubaine?!?!
Et ben...nous avons accepté l'offre.




 

Malheureusement, pendant l’embarcation, un petit accident à failli ternir l'après-midi.
La passerelle par laquelle les passagers piétons devaient passer a cédée au (sur)poids.
Pas mal de gens sont tombés à la mer. La profondeur n'était pas importante, certes, mais certaines femmes portaient des bébés. Et je me demande si les campesinos qui revenaient d'un travail saisonier savaient nager.
Bon plus de peur que de mal mais cela nous a quand même choqué.
Beaucoup de gens se sont immédiatement jetés à l'eau et seulement quelques objets personnels ont été perdus.




On a beaucoup parlé avec Martin pendant ce long voyage qui a duré de 4H du matin jusqu'à 21H du soir.
On a parlé boulot, situation économique du Mexique, politique bien entendido, comme disait Martin, las palabras mexicanas...
Au fur et à mesure de l'avancée de la journée Martin se fatiguait mais on ne pouvait pas prendre le volant. J'aurais pourtant bien voulu.
Un si beau camion...
Je pense que seulement mon ami Joëlle n'aurait pas été jaloux. C'est vrai Joëlle que j'ai souvent pensé à toi durant le trajet. Alternativement on était assis sur la banquette avant ou couché/assis dans la cabine à dormir juste derrière.

MUCHAS GRACIAS MARTIN!!






Première opinion de Guadalajara?

On aime.

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