jeudi 24 mars 2016

POIVRE ET CAFE






C'est dur de continuer d'énumérer les délices de ce voyage
après les évènements à Bruxelles.
D'un seul coup, tout nous semble tellement superflu.
Bien sur nous sommes devenus "je suis Bruxelles" sans oublier, aucunement, "je suis Charlie" et "je suis Paris".
Le Bouddhisme, religion ou philosophie? j'apprécie quand même sa non-violence.




A Quy Nhon on a pris un autocar pour rejoindre les montagnes à l'Ouest.
Les vélos ont été récupérés 2 heures avant nous. Ils n'étaient pas dans notre bus...un petit moment de solitude.
Mais non, pas de problèmes, en arrivant à Pleiku les deux bécanes nous attendaient sur le trottoir.
Pendant le trajet de 4 heures, l'accompagnant du chauffeur recevait d'innombrables coups de fil. Et, à peu près, après chaque coup de téléphone, le bus s'arrêtait pour, ou bien prendre d'autres personnes qui attendaient le long de la route, ou bien prendre des paquets à transporter.
Efficace ce système, et certainement très rentable pour l'exploitant de bus.

La montagne ici, à la hauteur de Pleiku, c'est de la petite montagne.
Pendant quelques jours on va osciller entre 300 et 900m.
Mais la route descend ou monte tout le temps.
De Pleiku jusqu'à Buon Ma Thuot, c'est la région de café et de poivre.
Par moment, la montagne tout autour, jusqu'au sommet, a été déboisée et replantée avec du café.
En ce moment le café était en fleur. 









Le poivre pousse sur des lianes que les vietnamiens font grimper sur des grosses branches d'arbres piquées dans le sol. Aussi à flanc de montagne.
Des fois, un peu plus moderne, on utilise des poteaux en béton.
Le séchage se passe par terre devant les maisons ce qui donne de belles mosaïques noires et vertes.
Je ne vous parle pas de l'odeur que ces tapis dégagent quand tu passes à vélo.
Les baies venaient d'être récoltées.







A vrai dire, on a voulu fuir un peu la chaleur de la côte en pensant que la hauteur nous aiderait.
Erreur capitale.
Depuis que nous sommes arrivés à Pleiku et jusqu'aujourd'hui, c'est-à-dire, nous sommes déjà à Dak Mil, la température élevée est notre grand ennemi.
Difficile de vous raconter la difficulté de garder " son sang froid"...
Autour de 9 H du matin le mercure touche déjà les 33° et vers midi on atteint tous les jours les 38°.
C'est vraiment trop chaud pour faire du vélo sereinement. 
Les petites côtes anodines deviennent des cols, l'eau dans les gourdes devient imbuvable et attention à la déshydratation. La faim diminue...attention la fringale, n'est-ce pas Suzanne?
Enfin, quand ça monte avec le petit peu de vent dans le dos c'est vraiment l'enfer.
J'ai peut-être des pertes de mémoires mais j'ai l'impression jamais avoir eu aussi chaud en Afrique que ces jours-ci.

D'ailleurs la nature autour nous le montre. Les gros pins à 800m sont beaux et majestueux mais la végétation autour est grillée et moche.
Je préférais de loin la montagne de la partie Nord du pays.






















Ea Drâng et sa petite vie sociale à 6H30 le matin.
A peine on sortait de notre Nga Nghi et ça grouillait déjà de gens qui s'affairaient au marché.





Pendant que nous, les spectateurs, les extra-terrestres, on attendait notre café.




Les bonzaïs qui décorent le coin de la table en Europe perdent leur intérêt quand on voit les créations magnifiques ici.
Ce sont des arbres entiers, pendant des années et des années, travaillés, écourtés, déformés avec des résultats spectaculaires selon son créateur botaniste.







L'épicière ambulante.



Un moine bouddhiste, aidé par deux jeunes et une camérawomen...pratiquant un rite dont je ne connais pas le secret.
Il avance sur deux petits bout de carton, systématiquement avancés de quelques mètres par les jeunes.
Chaque fois, quand il remet les pieds sur un des cartons, il s'agenouille et il se remet debout pour avancer d'un pas....










Il est allemand. Il a 67 ans. Il habite entre Hambourg et Berlin. Il fuyait le mauvais temps en Allemagne.



Des grand-mères...à votre avis, ça parle de quoi?

Le Camion local, il ne s'appelle pas Outiror mais il vend à peu près le même bordel.



Et, ce soir, devant notre hôtel à Dak Mil, dans une cage bien petite, ce Boa Constrictor.




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