Nous avons bien fait de partir avec des vélos de voyage et de
laisser à la maison nos vélos de route. Pour se déplacer sur la
péninsule de Nicoya, le long du Pacifique, d'une playa à une autre, nous
sommes invités à suivre du gravel roads sur des distances assez
importantes. Selon le relief, la fréquence de passage de voitures et de
camions, les effets de la force de la pluie après la saison des pluies et le peu
d'entretien cette piste est en bon ou moins bon état. Tantôt on se
balade comme si nous étions sur du tarmac et tantôt, Vlam, attention,
nous sommes dans les gros cailloux qui roulent sous les pneus et nous arrachent les sacoches du vélo et
Hop la route se relève sur une pente que personne aime attaquer avec du
bagage...c'est un peu roots et sport, bonheur et souffrance...Suzanne
adore...! Elle adore surtout les passages de rivières et d'autres parties un peu inondées... En silence elle jure, en silence elle tire la langue, en
silence elle écoute le chant frénétique et exotique des oiseaux qui
rient de nous, en silence elle tamponne la sueur de son visage mais qui,
malgré tout, lui coule dans le cou. Nous sommes bel et bien enterrés
dans le fin fond de la jungle costaricaine, là où même aucun mouvement
appelle à transpirer abondamment, là où la végétation cache la forêt, là
où, à partir de 10H du mat, même les singes hurleurs se taisent, il fait trop bon et humide...
Des
finca's se succèdent, des troupeaux de zébus en semi vadrouille
paissent lentement, des plantations d'arbres de teck sont rangées d'une
façon trop symétrique dans ce décor naturel, ça et là des pylônes rouge
et blanc défigurent carrément l'équilibre parfaite où seulement la
poussière de la piste semble être à sa place.
Mais alors, une fois le sable brulant franchi, l'eau de l'Océan...c'est du nectar, jamais je me suis baigné dans une mer aussi chaude, aussi généreuse.
Des gentils canadiens en quad qui ont sauvé la vie de Suzanne...devant une pente infernale... |
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