Zim, cause-t-il beaucoup? cause-t-il trop ?
Difficile de répondre à cette
question, tout est tellement relatif.
Disons qu'il ne parle pas beaucoup
quand il est malade ou fatigué...mais puisque il n'est pas souvent
malade.. en effet, parfois, il doit être fatigué..
Pour être longtemps en sa compagnie,
le mieux, c'est de posséder le secret de l'arrêt virtuel de la
transmission auditive vers ses neurones, autrement dit il vaut mieux,
de temps à autre et quand cela convient à son propre confort,
savoir « fermer les oreilles »...
On a beau lui dire gentille ment «hola,
calmos, je n'ai pas besoin de tes explications » ou « mais
s'il te plaît, tais-toi un peu » ou on a beau lui supplier «
non, pas déjà le matin ?! » quand il commence à te
raconter ses rêves...c'est plus fort que lui.
Aussi, dans notre équipe, il est un
peu l'homme des relations publiques...quand mon Zim me procède et
quand il se met à papoter avec des gens qu'il rencontre...à moi, en
arrivant, les gens me disent de suite « Hey Marc » et ils
sont déjà mis au courant de nos activités des jours
précédents...c'est très pratique !
Zim, arrête-t-il de parler quand il
dort ?
Pas vraiment, disons qu'il s'exprime
dans une langue bizarre et incompréhensible mais aussi dans une
langue qui porte...il y a des décibels qui sortent de son thorax par
sa glotte et qui remplissent rapidement le volume de sa tente qui, à
son tour, transmet les décibels aux alentours lointains...L'avantage
de tout cela vous me demandez ? Peut-être que ce bruit est
capable de chasser les mauvaises bêtes qui rôdent dans ces
contrées ? L'inconvénient est que quand nous décidons de
dormir dans une chambre d'hôtel ou de motel nous sommes toujours
obligés de payer deux chambres...cela m'arrive d'obtenir une
réduction quand j'explique la situation à l’hôtelier...celui-ci
a du connaître pareils moments de solitude critiques dans sa vie
privée..
Zim en intellectuel |
Les cheveux de Zim le matin avant la toilette |
Allez fini les conneries !
Zim est-il un bon camarade pendant un
voyage long ?
Évidemment OUI
Il ne se lamente jamais, il n'est
jamais grincheux, il n'a pas peur de se fatiguer ou d'aller au bout
de soi, il a la niaque, Zim sait se débrouiller, roublard il est,
quand le Dalton qu'il cherchait à tutoyer lui imposait son
vouvoiement, mon Zim lui a montré son côté malin...éviter une ou
deux collines par un petit lift dans un truck sur 10 ou 15 km lui
sauvait la mise et la trop grande fatigue...et le lendemain en
forme... il connaît ses limites et il sait intelligemment
anticiper... Zim est presque aussi souvent de bonne humeur que mon
gendre norvégien, qui reste quand même le champion dans ce domaine.
Nos supporters le long de l'Alaska Hihgway |
Nous n'avons jamais de problèmes pour
prendre des décisions ensemble, quelques fois rapidement.... changer
le cap de l'itinéraire choisi ou pas, s'arrêter maintenant ou
continuer de rouler encore une heure ou deux, faire la sieste ou pas,
un café après le repas ou pas, dormir ou manger ici ou plus loin
là-bas ? Il est vrai que ce périple n'est pas notre premier
voyage en commun...
Et papy, pourquoi on ne vous voit
jamais ensemble sur les photos ?
Et bien, mes petits-enfants, c'est
parce que nous en avons décidé comme ça...nous faisons ce voyage
comme si nous le faisions seul, en se retrouvant avec plaisir pour
manger matin, midi et soir et pour déconner le soir en faisant le
bivouac. C'est une façon de vivre autrement et individuellement la
route, les arrêts photos, les arrêts prostate, les côtes que l'on
ne monte pas de la même façon, la vitesse de croisière qui varie
dans la journée suivant tant de paramètres différents...etc,
etc...
Cette stratégie, ce concept de se
déplacer seul dans ce décor théâtrale, cette nature immensément
belle, pure, vaste, parfois monotone mais jamais lassante, nous convient
expressément bien, à tous les deux.
Arrivée à WHITEHORSE, capitale du YUKON, après 1800 km |
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